jeudi 29 janvier 2009

ARTIST SLASH MODEL

  United Bamboo est une marque qui a été créée en 98 par Miho Aoki, une designeuse japonaise qui s'est installée trois ans auparavant à New York.  Cette marque, de nature avant-gardiste, est devenue une spécialiste en remaniement du chic américain. Son but étant d'imposer une vision pour transformer et non pas pour revoir.
  Après avoir fait un superbe coup de pub en 2003 avec des compilations orchestrées par Panda Bear et Avey Tare d'Animal Collective, la petite asiatique réitère en prenant Terence Koh (cf post OffBowery2) comme nouvelle égérie.








lundi 26 janvier 2009

NOEUD-PAPILLONER 2

  On en a déjà parlé et ce n'est un secret pour personne, le noeud-papillon est aujourd'hui un indispensable. Au-delà de la difficulté de trouver des occasions pour le porter, on peut aussi le laisser tomber au fond d'un tiroir en bois suédois parce qu'on ne sait tout simplement pas le nouer. 
  On a beau regarder une centaine de fois les dessins explicatifs de vieux manuels édités par Eddie Barclay, rien à faire, on bloque dés le second croquis. 
  David Hart et Alexander Olch, deux sommités mondiales en matière de noeud-papillons, ont vite réglé le problème en réalisant des petites vidéos qui montrent en quelques secondes comment bien nouer son petit noeud.     
  Ici la version du preppy Upper West Side d'Alexander Olch, et , la version plus old-school de David Hart. En tout cas, le résultat est le même et les deux sont distribués par Bergdorff Goodman.

Alexander Olch


David Hart
 

samedi 24 janvier 2009

DEADLINE BOATSHOES

  Comme prévu, les chaussures bateau seront à la mode cet été. On pourra donc les porter une dernière fois allongé en croisant les jambes face au soleil, car comme le disait un célèbre homme de lettre anglais "la mode est d'une laideur intolérable si bien qu'il faut la changer tous les six mois". En d'autres termes, les chaussures bateau, c'était cool d'en porter ces deux derniers étés maintenant c'est trop tard.
  On est donc un peu déçu qu'un magasin comme Colette et l'excellente marque nippone Visvim collaborent si tard pour nous donner leur vision de la "boatshoes". 
  Heureusement, Visvim ne nous déçoit pas vraiment en contre-attaquant avec la chaussure cool de 2009 : Le mocassin.
  Oui, les loafers remplaceront les boatshoes dés le printemps. On range alors la larme à l'oeil ses Sebago de catamaran pour les mocassins de papa ou de Tom Ford, au choix. On peut aller encore plus loin avec la version à glands hyper classique si on passe chez Alden ou Paul Stuart, ou la version british en daim chez Aquascutum. Pour pousser le vice au maximum, on achète évidemment des chaussettes unies très colorées qui apparaîtront sporadiquement au rythme de nos claquements de talons.
  Et comme on reste un peu nostalgique de la chaussure bateau, le pull de marin revient pour nous remonter le moral.

Colette et Visvim

Visvim

Tom Ford

Alden

Paul Stuart

Aquascutum

Pull marin

jeudi 22 janvier 2009

CARTOON PARTICLES

  Quand on tombe sur le dernier projet de Marcus Hofko, on se sent un peu pris à la gorge par le temps. Ce designer allemand plus connu sous le nom de "the rainbowmonkey" est un touche à tout qui ose disséquer le visage des personnages de dessins-animés les plus célèbres.
  Après avoir été une victime du temps qui passe, on se sent un peu offensé lorsqu'on se retrouve face aux visages décomposés de mythes comme Mickey ou Dingo. On préfère largement les regarder faire leurs gestes trop calculés pendant la parade d'Eurodisney.





lundi 19 janvier 2009

RACLETTE ET PULL DE SKI

  Cela fait maintenant deux hivers que le pull de ski est de rigueur pour se protéger du froid. On arbore donc fièrement des figures géométriques construites à partir de têtes de rennes, de monoskieurs et de flocons. Mais il ne reste que peu de temps avant que le pull à grosses mailles de grand-mère ne passe entre les mains des méchants Zara/H&M et se ringardise alors pour de bon.
  Quand on a fait l'erreur de brûler la partie 90" de son placard, on se dirige en vitesse vers les professionnels du pull de chalet : Arne & Carlos.
  Ce norvégien et ce suédois ont créé leur marque en 2002 pour concevoir des pulls dans la plus pure tradition scandinave. Autrement dit, on achète un pull entièrement fini par un vieil artisan blond aux yeux bleus qui travaille exactement comme son père et son grand-père. 



  


dimanche 18 janvier 2009

THOM BROWNE

  Il serait bizarre en ce début d'année 2009 de ne pas évoquer le designer de l'année 2008, l'inventeur du costume "cropped pants" : Thom Browne.
  Cet américain qui a fait ses armes aux côtés du maître incontesté Ralph Lauren avec la marque Club Monaco, a créé sa propre enseigne début 2001. Le succès est au rendez-vous et cinq ans plus tard, Brooks Brother (la seule marque capable de challenger Ralph Lauren) lui propose de créer une collection éphémère qu'il baptisera Black Fleece et qui finalement existe encore aujourd'hui.  
  Tout sourit à Thom Browne et c'est tout à fait normal. Quand on voit sa dernière présentation personnelle, on est face à une forme de perfection, face à la création d'un homme qui a capté son temps et qui sait ce que l'on veut voir. Car aujourd'hui, est-il possible d'avoir un style parfait si on ne sort pas d'une usine à former des créatifs "Mad Men" pour la Sterling Cooper? 


jeudi 15 janvier 2009

GOURMETTE

  Cela fait un petit moment qu'on sent bien que le petit bracelet en argent que l'on reçoit pour sa communion est en train de devenir l'incontournable accessoire du poignet masculin ou féminin.
  On fonce alors vider ses vieux tiroirs pour retrouver la perle rare mais en vain. Il faut alors chercher sur internet si des vieux profs d'histoire géo n'ont pas mis la leur en vente, le problème c'est qu'on risque de se retrouver avec le prénom Jean-Pierre à même la peau et c'est forcément désagréable.
  Alors soit on a de la chance et on trouve une gourmette vierge à sa taille, soit on opte pour sa version destructurée chez Martin Margiela ou pour sa version chic chez Ugo Cacciatori.  




mercredi 14 janvier 2009

ARTIST BEACH TOWELS

  C'est un peu toujours pareil, on a envie de voir la neige sous le soleil et le soleil sous la neige. Alors vers mi-janvier, on a une envie systématique d'enfoncer ses orteils dans du sable chaud et d'entendre des chansons de marchands de beignets, surtout quand on voit la dernière trouvaille de WOW (Works on Whatever)
  Cette société produit des objets de tous les jours en collaboration avec des artistes renommés dans le but de récolter des fonds pour promouvoir l'art contemporain. 
  Leur dernière trouvaille : faire faire des serviettes de bain à des artistes comme Raymond Pettibon, Jeff Koons ou Julian Schnabel. Grâce à WOW, il est maintenant possible pour 50 dollars d'avoir autre chose qu'un orque ou une voiture de sport sur le dos et ça c'est bien.

mardi 13 janvier 2009

MAN VS WILD

  Si on se retrouve un jour échoué sur une île déserte, ce n'est pas dans ses cours de bio du collège qu'il faudra aller piocher pour tenter de survivre mais bien dans les souvenirs qu'on aura de l'émission "Seul face à la nature".
  Bear Grylls, le présentateur de cette émission, est un jeune aventurier confirmé puisqu'il a gravi l'Everest à l'âge de 21 ans (Guinness World Record) et faisait partie des Forces Spéciales Britanniques. Ne bénéficiant d'aucune aide de la part de l'équipe de production pendant le tournage, cet anglais est placé volontairement dans des milieux hostiles et fait appel à toutes ses connaissances en matière de survie.
  Jusqu'ici, on était loin de savoir qu'il fallait éventrer un dromadaire pendant une tempête de sable, boire son urine en cas de déshydratation avancée ou même utiliser des plantes pour empoisonner des poissons et pouvoir s'en nourrir.
  Ici l'épisode de l'île déserte 1, 2, 3.


vendredi 9 janvier 2009

THE END OF NERD'S REVENGE

  Depuis la sortie du cultissime "Napoleon Dynamite" en 2004, on assiste à une méchante revanche du nerd. Oui, le petit boutonneux caché depuis toujours derrière son écran, est maintenant sur le devant de la scène et peut-être même un peu trop. Le magazine "Amusement", qui en est à son troisième numéro, surfe sur cette tendance et ne va pas tarder à se lasser. 
  Hélas pour lui, le nerd est victime de son succès. L'impopularité qui faisait son charme a laissé place à une gloire absolue qui lui offre du coup une position de non-sens. En clair, il est impossible d'apprécier un "winner" qu'on a aimé pour sa "loose".
  C'est pour cette simple et bonne raison que nous nous sommes retrouvés récemment en train de nous prosterner devant le héros de la série Mad Men. On a envie de se remettre à rêver et de reprendre exemple sur l'impossible. Jon Hamm joue ici le rôle de Don Draper, sorte de gourou de la publicité américaine des sixties qui impose sur chaque plan une classe insupportable. La perfection de son style et cette assurance de Superman lui ont valu récemment d'être élu "homme de l'année" par GQ. 
  En tous cas, il reste encore de belles pages devant la vie d'Amusement, surtout s'ils continuent de travailler avec des gens comme Jean-Yves Lemoigne, photographe responsable de la plus belle photo du mois, savant mélange de réalisme et de virtuel.

jeudi 8 janvier 2009

TIPS IN PARIS 1 : DA CARMINE

  Après un concert mouvementé dans une salle de Pigalle, on a besoin de se restaurer avec quelque chose de simple, quelque chose qui ne demande aucune réflexion à notre estomac qui réclame une valeur sûre, bref quelque chose qui nous fait voyager et oublier la tristesse qu'on a vue dans les yeux d'un gérant de sexshop au bord de la faillite. On se dirige alors à la Pizzeria Da Carmine au 61 rue des Martyrs qui, soyons franc, est un concentré du mauvais goût italien cloîtré dans moins de 50 m2. Mais c'est dans un milieu hostile que l'on touche le plus souvent à l'extase. On avale alors un infect gobelet de Kir et on refuse de jeter un coup d'oeil à la carte car il n' y a qu'une chose à faire ici : commander la spécialité, la Da Carmine.
  La pizza atterrit sur la table et on a l'impression d'être un gamin qui assiste à un feu d'artifice un soir d'été. Des tonnes d'ingrédients se bousculent pour se marier parfaitement sur nos papilles. Le temps passe, on avance à la lampe frontale et de nouveaux ingrédients appellent de nouvelles sensations qui nous font bien comprendre qu'on est en train de goûter la meilleure pizza à mille kilomètres à la ronde. Après un long combat, il ne reste plus qu'à laisser un billet de vingt euros sur la table et à ne surtout pas toucher au digestif à l'amande qui pourrait nous empêcher de rouler jusqu'au métro le plus proche.